Lasagnaaaa ~ [&Miyoko]

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La sonnerie retentit dans tout le lycée Bokuseki pour marquer la pause du repas. Le réfectoire, qui était vide jusqu'à présent, commença à se remplir et bientot, un brouaha continuel d'élèves affamés s'intalla. Comme tout le monde, Mei entra à son tour dans la vaste pièce complètement bondée. Sa sacoche à l'épaule, elle commença à faire la queue pour avoir son repas. Elle ressortait de deux heures d'arragement floral et de Matient&bonnes mannières, et même pour la chinoise qui était dotée d'une extrème patience, la matinée avait été très longue. Elle osa imaginer une pause bien méritée dans la salle 303 en prenant un thé au jasmin en discutant de choses et d'autres avec les autres et de parler du dernier album d'un groupe de rock peu connu. Soudain, une délicieuse odeur familière ramena Mei-Lin sur terre. Elle ferma les yeux un instant, laissant l'envoutant parfum caresser ses narines délicates, pour ensuite glisser dans sa gorge comme une lettre à la poste. Une légère bousculade armée de grognement affamés venant de derrière elle la sortit péniblement de son rêve. Mei rouvrit donc les yeux et avança de quelques pas avec un regard passioné : c'était le jour des lasagnes.

Nulle ne sait la raison pour laquelle Mei était tant passionée pour la cuisine italienne. Certes, sa tante était serveuse dans un restaurant italien de la ville, mais ce n'était qu'un détail. Elle avança encore de quelques pas pour avoir dans son champ de vision un grand panneau blanc où était affiché tout les menus de la semaine ainsi que le thème. A son plus grand bonheur, Mei ne s'était pas trompée car elle pouvait lire au centre du panneau : "Semaine Italienne, Jeudi midi : Lasagnes bolognaises..." Un léger soupir de contentement sortit de la fine bouche de la chinoise : elle adorait les lasagnes, le mélange ordonné de la viande de boeuf haché avec une pate fondante accompagnée d'une sauce tomate réconfortante et sur le dessus, mais pas des moindre, de la crême fraiche qui ravive les papilles. Mei était tellement absorbée par son futur repas qu'elle en oubliait même qu'il fallait avancer dans la queue pour prendre son repas, en oubliant tout les élèves affamés qui attendaient à piquer des crises de nerfs qu'elle avance. Oui, elle resta dans cet état second jusqu'à ce que...

Fin du cours d’arrangement floral pour Miyoko Sakibana, jeune fille héritière de la fortune des Hanataba, grande famille aristocratique de Kyôto. Pendant des générations, cette famille riche descendant d’un magistrat de l’ère Edo assez connu comme étant rude mais d’une grande beauté lègue leur fortune toujours a l’enfant qui nait en dernier. La famille Sakibana ne s’en ventait pas, elle gardait un profil bas. Mais leur maison ainsi que leur façon de vivre montrait qu’elle possédait une grande fortune. Mais passons.

Miyoko marchait dans les couloirs de cet immense établissement qu’est Bokuseki. Souvent, quand elle passait a côté de personnes, les regards se retournaient souvent sur elle. Il faut dire qu’elle n’avait pas un physique des plus banals. De longs cheveux légèrement ondulés d’une couleur argentée avec de très légers reflets mauves, à peine visibles. Des yeux d’une couleur bleutée très rare chez une japonaise. La jeune femme avait une allure très noble avec son uniforme scolaire de couleur rose. Avec ses chaussures avec un petit talon, elle marchait lentement, le son du talon résonnant sur le carrelage brillant de l’établissement. Bien droite, son regard froid et son visage montrant une indifférence totale, Miyoko ne faisait pas attention à ce qui se passait autour d’elle et avançait avec détermination. Soudainement, alors qu’elle se rendait à l’escalier, l’endroit ou elle pouvait parler avec les membres du Hanataba, ses seuls vrais amis, elle sentait que son estomac criait famine. Sakibana-san s’arrêtait en plein milieu du couloir et posa sa main gauche au milieu de son ventre. Oui, elle avait faim. La jeune femme poussa un soupir et se détourna de sa route pour aller dans le réfectoire, endroit ou elle pourrait manger quelque chose de fameux et superbement bien cuisiné. Sans hâte, toujours avec cette même expression, elle arriva devant la cafétéria luxueusement bien décorée, les cuisiniers s’activant dans la cuisine sous les ordres des trois chefs cuisiniers. Miyoko sentait comme une odeur… de sauce tomate venant de la cuisine… Mangeaient-ils italien aujourd’hui ? Miyoko attarda donc son regard sur le panneau qui annonçait le plat du jour et le pays auquel était consacré cette semaine. Pays : Italie. Plat du jour : Lasagnes bolognaises avec sauce tomate et pâte maison. Viande bovine japonaise. Miyoko resta pendant quelques secondes devant ce panneau et laissa montrer une petite lueur dans son regard. En effet, Sakibana-san aimait beaucoup la cuisine italienne, même si elle préférait de loin la nourriture anglaise et japonaise. Par la suite, Miyoko se dirigea vers la queue d’élèves de tous âges qui venaient manger alors qu’il était 12h45. Devant elle, une jeune femme était en train d’attendre son tour, alors que des élèves tout autour étaient en train de piquer des crises de nerfs, va savoir pourquoi. Elle n’y prêtait pas attention, Miyoko s’était habituée maintenant. Puis sans crier gare, un jeune homme derrière la jeune femme qui était hilare poussa Miyoko qui par la suite s’agrippa a un pan de jupe de la fille qui se trouvait devant elle sans faire arracher le bas de son uniforme et tourna sur elle-même afin de ne pas tomber. La jeune femme devant elle qui semblait être d’origine chinoise se retourna. Dès lors, elle s’inclina devant elle et avec une voix des plus calmes, Miyoko-san s’excusa.

« Veuillez m’excuser de m’être agrippée à votre jupe. Une personne mal-élevée m’a poussé… »

Elle se releva d’un geste simple et avec élégance remis ses longs cheveux argentés en place.

« Je suis… Miyoko Sakibana. Yoroshiku. »

[ Désolé, le post n'est pas aussi long que ça. >_< ]

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[ my gosh, si ton post est pas très long, jvais me jeter par la fenêtre hein! Oo ]

Un brusque mouvement provenant de la fin de la queue accompagné d'une bousculade sortit denouveau Mei-Lin de sa rêverie. Soudainement, elle sentit sa jupe s'accrochée à quelque chose, ou plutot quelqu'un. Poussée en avant, elle fit un demi-pas, pour ensuite se redresser vivement. Si son père l'avait encouragée et soutenue, Mei aurait pu devenir une grande sportive avec des reflexes très aiguisés, son agilité et sa souplesse sans égales. Mais il trouvait cela trop barbare, que les filles fassent du sport. Encore un qui croit les hommes plus compétant que les dames. La chinoise se redressa donc et se retourna assez lentement, lorsque son regard croisa celui d'une des personnes les plus populaires du lycée, malgré elle. C'était Miyoko Sakibana, l'une des grands membres du Hanataba, qui l'avait heurté, bien sur sans dommage, mais la chose sortait tout de même du quotidien.

Pendant que la jeune femme s'expliquait, Mei osa la dévisager. Des magnifiques cheveux gris bleuté, des yeux assortis, un teint pâle qui lui allait à merveille. Il fallait l'avouer, cette personne était d'une beauté des plus extraordinaires de tout Bokuseki. Une très grande beauté certes, mais elle avait l'air tellement... froide et distante qu'elle devenait presque incapturable. Un passé difficile devait surement se cacher derrière la personne de Sakibana. Se rendant compte qu'elle la fixait depuis plusieurs secondes, les paumettes de Mei s'empourprèrent légèrement et ses yeux s'agrandirent. Il était rare que la chinoise paraisse même legerement gênée. Alors, elle s'inclina, elle aussi, avec grand respect, et elle lui répondit tout simplement, de sa voix douce mais énergique habituelle :

- Ne prennez pas la peine de vous excusez pour ces personnes, Sakibana-san.

Malgré ses origines et son attachement à la Chine, Mei avait été habituée depuis sa plus tendre enfance, à utiliser les suffixes japonais, leur langue et autres traditions de langages ou coutumes; elle était donc comme les autres japonais de l'école en dehors de son nom et de son physique. Elle se releva, à son tour. Une chance, la queue pour les repas s'avançait pas beaucoup. Ainsi, elle se redressa pour se présenter à son tour. Et pourquoi ne pas lancer la conversation? c'était un peu déplacé de sa part, certes, mais elle souhait tellement connaitre la fameuse Miyoko Sakibana!

- Mei-Lin Pai, Hajime Mashite... Une chance que ce soit des lasagnes ce midi n'est-ce pas?

Son regard bleuté restait fixé sur la dénommée Mei-Lin. Vu la façon dont elle s’était relevé, d’une façon vive et agile, cette jeune femme devait sans doute être une personne sportive ou alors qui aime le sport. Ce qui généralement était assez rare dans cette école pour les jeunes femmes de cet âge. Le sport étant plutôt réservé aux jeunes hommes dans cet établissement. Miyoko fidèle à sa froideur ne cherchera pas à poser cette question. Pendant cette fixation de quelques secondes, la jeune héritière sentit que les joues de son interlocutrice s’empourprèrent légèrement. Sans doute avait-elle fait une remarque déplacée… Pourtant rien de contraignant n’était sorti de sa bouche. Seules quelques secondes de réflexion lui donnèrent la réponse. Elle était tout simplement Miyoko Sakibana, une des personnes les plus populaires de l’établissement sans qu’elle le veuille… Cette image que l’on donnait d’elle l’arrangeait dans certains cas… tout comme le contraire. Mais maintenant qu’elle avait accepté d’intégrer le Hanataba, le fait d’être populaire était le prix à donner en échange de ces magnifiques amis au Hanataba. Rester naturelle était la seule chose que Miyoko pouvait faire en cet instant.

La queue n’avançait pas du tout… le temps passait de plus en plus lentement aux yeux de Sakibana-san, mais son estomac ne l’entendait pas de cette oreille. Il criait famine depuis maintenant… 5 minutes seulement. Elle qui pensait qu’il s’était écoulé plus de dix minutes fut surprise de voir que non. Un soupira s’échappa de sa bouche quand elle entendit son interlocutrice dire :

Une chance que ce soit des lasagnes ce midi n'est-ce pas ?

Miyoko était effectivement enchantée que ce midi ainsi que cette semaine ce soit l’Italie qui était au goût du jour. Mais la question était maintenant : est-ce que Miyoko, la personne que l’on a surnommé « la Beauté Froide » allait-elle répondre a cette question ? Ca ne lui ferais pas de mal de répondre à sa question mais la conversation risquerais de s’enchainer… et ce n’est pas ce que Miyoko préfère ! Mais ne pas répondre serais d’une impolitesse sans égale. L’indifférence dans son visage restait toujours maitresse de son visage quand soudainement la jeune femme ouvrit la bouche pour finalement lui répondre :

« Oui. »

Un petit silence de quelques secondes s’installa…

« J’aime… beaucoup la gastronomie italienne. »

Invité

Au moins, Mei Lin avait un point commun avec Miyoko Sakibana mais lequel. Beaucoup de monde adorait la cuisine italienne, mais peu autant que la chinoise. Quand on la laissait sur le sujet, il était impossible de la faire se taire, lorsqu'elle commençait à partir dans son délire, elle fixait le plafond, les mains jointes et se lançait sur une description précise du plat. Des larmes montaient alors à ses yeux, lorsqu'elle arrivait à la sauce. Mais évidement, elle ne pleurait pas, Mei trouvait juste cela émouvant? Elle-même n'arrivait pas à décrire ce sentiment. C'était comme la madeleine de Proust, lorsque sa mère l'amenait au restaurant italien de sa tante : elle prennait toujours une pizza au quatre fromage ou des spagettis bolognaise. Mei sortit encore une fois de sa rêverie pour revenir sur les paroles de son interlocutrice.

- Ah moi de même; si vous saviez... Ces italiens sont vraiment des génies tombés du ciel, tout du moins en mannière de cuisine. Cela nous promet une merveilleuse semaine...

Mei Lin stoppa progressivement son éloge lorsqu'elle réalisa qu'elle parlait à Miyoko Sakibana. Sa réputation de 'Beauté Froide' n'était pas pour rien et il fallait bien la respecter. En général, Mei n'était pas une grande bavarde, au contraire, mais elle n'était rien comparée à Sakibana. Il ne valait donc pas la bassiner avec ses histoires de cuisine. Pourtant, bien que la chinoise ne connaisse rien en psychologie, elle pensait que parler avec des gens eviterai à Sakibana de trop se renfermer sur elle même mais après tout, elle n'en savait rien. Cependant, Mei ne voulait pas que la discution se termine maintenant. Elle avait toujours ce projet de devenir serveuse de la salle 303 en tête, et elle était bien décidée à tenter sa chance. Elles firent quelques pas dans la queue pour le repas, encore une dizaine de minutes et elles seront servies. C'était le moment ou jamais.

- Veuillez m'excuser pour vous importuner autant, Sakibana-san... mais voyez-vous, j'ai entendu que vous cherchiez, avec les Hanataba, une aide pour... vos affaires? est-ce vrai?

Et voila que la conversation s’enchaînait. La seule chose que Miyoko ne voulait pas qu’il arrive. Car avec elle la conversation était souvent… comment dire… plate. Sans grand intérêt. Surtout s’il fallait qu’elle parle d’elle. Personne ne connait vraiment les passions et les centres d’intérêt de la jeune fille. Les seules personnes qui l’a connaissent un temps soit peu, ce sont ses amis du membre du Hanataba. Mais sont-ils vraiment ses amis ? Ca, elle ne le savait pas vraiment, mais n’ayant jamais vraiment connu ce sentiment, elle considérait cela comme tel. Mais passons.

La nourriture italienne. La première fois qu’elle en avait mangée, Sakibana-san était en voyage en Italie. Elle devait avoir dans les… six - sept ans ? Et elle s’en souvient comme si c’était hier. La toute première bouchée de spaghettis au caviar qu’elle avait enfourné dans sa bouche était tout simplement délicieuse. Jamais elle n’oubliera le plaisir qu’elle avait ressenti en mangeant ce plat qui généralement ne plait pas vraiment aux personnes. Un goût fin, raffiné, original et complètement différent de tout ce qu’elle avait mangé. Jamais elle n’aurait pensé aimer autant une cuisine. Du moins, avant qu’elle ne goute à la gastronomie anglaise. Mais c’est une autre histoire. Dès l’instant ou Miyoko-san entendait Meï-Lin-san parler ainsi de la gastronomie italienne, elle avait l’impression de se reconnaître, quelques années auparavant quand elle s’extasiait devant un plat de spaghettis au caviar. Et malgré elle, un sourire nostalgique assez léger vint s’esquisser sur son visage qui d’habitude ne montre pas cette facette d’elle-même.

« Votre façon de parler de la cuisine italienne me rappelle le temps ou j’explosait de joie devant un plat italien également. Vous me rappelez de bons souvenirs… »

Son regard se pointa vers la fenêtre alentour ou son regard s’évada alors. Son sourire s’effaça peu a peu pour laisser place a un soupir qui n’était pas très long mais qui laissait comprendre qu’elle ne voulait pas parler de ça actuellement. Toutefois, cela lui rappelait… Non, il ne fallait pas. Elle s’était juré de l’oublier. Ce souvenir heureux mais douloureux à la fois…

La queue dans la cafétéria s’allongeait et les élèves avançaient très lentement… Miyoko sentait qu’elle avait vraiment faim en cet instant précis, quand elle huma pour une seconde fois la douce odeur des lasagnes… Mon dieu, que c’était long. Surtout qu’ensuite la fameuse Miyoko-san avait un cours de danse et leur professeur était intraitable sur les retards. Et si elle n’y allait pas sans manger, Miyoko allait surement devenir folle en plein milieu de la séance. Pitié, faites que la file avance enfin ! Alors que son impatience était a son comble mais qui restait encore invisible, son interlocutrice lui demanda quelque chose en rapport de la salle 303.

- Veuillez m'excuser pour vous importuner autant, Sakibana-san... mais voyez-vous, j'ai entendu que vous cherchiez, avec les Hanataba, une aide pour... vos affaires? Est-ce vrai?

Au moment ou elle l’entendait parler de la salle 303, Miyoko reprit son air sérieux et se mit à parler a voix basse car même si il y’avait du bruit dans la salle qui les empêchait d’être entendues parler, on ne sait jamais. Cette salle était tout de même secrète concernant le personnel et les professeurs. Remettant une mèche de ses cheveux en état, Sakibana-san lui dit alors :

« Effectivement… Nous recherchons des serveuses. Vous êtes… intéressée pour travailler dans la salle ? »

[ Tsah, désolé du retard. >_< ]